Depuis plusieurs semaines, les cas de choléra signalés dans le site minier de Lomera, à Kabare, inquiètent les professionnels de santé. 

Par N.A.E

Mais ce qui alarme davantage, c’est le trajet que prennent les malades pour atteindre Bukavu, souvent en moto ou en taxi collectif, sans aucun contrôle. 

Une enquête sur le terrain révèle l’inexistence de postes de dépistage sanitaire sur les axes menant à la ville. À Mudaka, par exemple, aucun agent de santé n’est visible pour intercepter les entrants.

Les jeunes, qui circulent massivement entre les zones rurales et urbaines, sont particulièrement exposés. 

Certains y vont pour des raisons économiques, d’autres pour des visites familiales. Ce va-et-vient incessant se fait dans l’indifférence des autorités locales, pourtant alertées à plusieurs reprises. 

Le manque de coordination entre les services de santé et les entités territoriales décentralisées aggrave la faille.

Pendant ce temps, des cas suspects sont détectés dans des structures sanitaires de Bukavu sans qu’un lien officiel ne soit fait avec les déplacements en provenance de Luhihi. 

Cette négligence met toute une jeunesse en danger, dans une ville déjà fragilisée par d'autres crises sanitaires.