EDITION DU MERCREDI 21 MAI 2025
Au cœur du territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu, une tragédie silencieuse se déroule à l'abri des regards. Près de 90 % des personnes déplacées à la suite des récents affrontements sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, selon Meshack Meshe, président du comité local des déplacés. Ces populations, déjà fragilisées par leur condition, se retrouvent aujourd’hui livrées à elles-mêmes, sans accès à l’aide humanitaire la plus élémentaire.
Installées de manière précaire dans les groupements de Bughore et Irambi Katana, ces familles vivent sous le toit de familles d’accueil tout aussi démunies. Les maisons sont surpeuplées, les ressources rares, et les tensions croissent à mesure que les jours passent sans assistance. Le risque sanitaire est grand, les besoins en nourriture, en soins et en abris urgents, tandis que l’espoir d’un retour rapide dans leurs villages s’éloigne.
Cette crise met en lumière une réalité souvent ignorée : dans les conflits armés, ce sont toujours les plus faibles qui paient le plus lourd tribut. À Kabare, les pleurs des enfants, les récits des femmes ayant fui les violences et le regard résigné des anciens forment un tableau bouleversant d’une détresse qui demande bien plus qu’un simple constat.
Face à cette urgence humanitaire, Meshack Meshe lance un appel vibrant aux autorités et aux partenaires humanitaires. Il faut agir vite, et avec compassion, pour éviter que cette crise ne devienne un drame durable. Car à Kabare, le silence des armes n’a pas encore apaisé les cris de ceux qui n’ont plus rien.
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