EDITION DU SAMEDI 17 MAI 2025
La proposition de lever l’immunité de l’ancien président Joseph Kabila par le Sénat congolais relance le débat sur l’équilibre entre justice et stabilité politique en République Démocratique du Congo. Si la lutte contre l’impunité est un pilier fondamental d’un État de droit, cette démarche soulève des craintes quant à son impact sur la cohésion nationale, déjà fragilisée par des conflits armés persistants à l’Est et des tensions politiques dans plusieurs provinces.
En ciblant une figure aussi centrale que Joseph Kabila, cette initiative pourrait être perçue par ses partisans comme une manœuvre de harcèlement politique, risquant ainsi de raviver des clivages profonds. Dans un contexte où le pays a besoin d’un front uni face à l’insécurité et aux enjeux socio-économiques, toute décision politique devrait viser à rassembler plutôt qu’à diviser.
Il ne s’agit pas de protéger indéfiniment les anciens dirigeants de toute redevabilité, mais d’agir avec prudence stratégique. L’histoire de nombreux pays montre que les règlements de compte politiques, même justifiés, peuvent faire dérailler les processus de transition et de consolidation démocratique.
Le moment exige une vision d’ensemble, tournée vers la paix et la reconstruction. Il est urgent de privilégier une approche inclusive, où toutes les voix – y compris celles des anciens dirigeants – peuvent contribuer à un dialogue national sincère. La justice ne doit pas être sacrifiée, mais elle doit aller de pair avec la stabilité.
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