Le vendredi 16 mai 2025, une grève illimitée fait trembler la sous-division scolaire de Kalehe 3, dans la province du Sud-Kivu. Les enseignants, symbole d'engagement et de dévouement envers l’avenir des enfants, se sont unis pour revendiquer des droits fondamentaux. Les retards de paiement de salaires, accumulés sur plusieurs mois, ainsi que des conditions de travail inacceptables, jettent une ombre inquiétante sur la vocation d'éducateur. Ces professionnels, qui forgent l’avenir des jeunes générations, se trouvent aujourd'hui en première ligne d’un combat pour la dignité et la reconnaissance de leur rôle essentiel dans la société.

Cette grève, plus qu'un simple mouvement de protestation, révèle une crise alarmante au sein du système éducatif local. Les enseignants, en se retirant de leurs fonctions, mettent en lumière les dangers que courent des milliers d'enfants, laissés sans encadrement ni instruction. La jeunesse de Kalonge, témoin des conséquences d'un tel climat d'incertitude, s'insurge et appelle à une mobilisation citoyenne. Ils soulignent que l’avenir de l'éducation ne peut être sacrifié sur l’autel d’une bureaucratie indifférente aux réalités sur terrain. En effet, chaque jour sans enseignement est une pierre de plus ajoutée à l’édifice du désastre éducatif.

Les témoignages des enseignants révèlent une réalité à laquelle on ne peut plus fermer les yeux. Beaucoup d'entre eux se battent non seulement pour leurs droits, mais aussi pour ceux de leurs élèves. Les plaintes de manque de matériel didactique, d'infrastructures scolaires défaillantes et d'une rémunération en deçà des attentes sont devenues le quotidien de ce corps enseignant dévoué. Ils sont pris au piège entre leur passion pour l’éducation et des conditions de travail qui brisent leur engagement. Le message est clair : sans des améliorations significatives, le système éducatif risque l'effondrement.

Face à cette situation critique, Yves Heri, voix influente de la communauté, appelle à une intervention rapide et efficace des autorités compétentes. Il souligne que des mesures urgentes doivent être prises pour garantir l’éducation des enfants, mais aussi pour restaurer la confiance des enseignants dans leurs institutions. L’avenir de toute une génération est en jeu ; il est impératif que le gouvernement prenne conscience des enjeux et agit en conséquence. Le cri du cœur des enseignants et de la jeunesse de Kalonge ne doit pas rester sans réponse, car l'éducation est l'un des fondements sur lesquels repose l’avenir d'une nation prospère et éclairée.