L'éminent   américain, Erik Prince, a accepté d'aider la République démocratique du Congo à sécuriser et à taxer sa vaste richesse minière, selon deux proches du responsable de la sécurité privée, un responsable du gouvernement congolais et deux diplomates.Une source diplomatique a également déclaré à Reuters que la première étape des efforts d'Erik  Prince en RDC  se concentrerait sur la sécurisation des mines et des recettes fiscales dans la province productrice de cuivre du Katanga.

L'une des sources proches d' Erik Prince a déclaré que les conseillers devraient être déployés avec des experts techniques d'une société spécialisée dans les tests et l'inspection des matières premières. Les conseillers cibleraient dans un premier temps les plus grandes mines et s'étendraient à mesure que la collecte des recettes s'améliorerait. 

La source n'a pas fourni de détails sur la manière dont les conseillers s'attaqueraient à la corruption dans ce secteur, qui draine depuis longtemps des revenus qui, autrement, reviendraient à l'État.

Une source au sein du bureau du président Tshisekedi a déclaré qu'un accord de principe avait été signé avec le prince, mais que les détails sur le lieu et le nombre de conseillers qui seraient déployés restaient à établir.

Le travail d'Erik Prince en Afrique

Prince travaille en Afrique depuis plus de dix ans, fournissant initialement des services logistiques aux sociétés pétrolières et minières opérant dans les régions reculées du continent.Plusieurs sociétés contrôlées par Erik Prince opèrent au Congo depuis 2015. Elles sont actives dans le transport routier et cherchent également à s'impliquer dans le secteur minier. Les deux sources proches de Prince ont déclaré que le nouvel accord faisait suite à des années de discussions sur la manière d'améliorer le contrôle du Congo sur ses ressources minérales. Prince avait précédemment proposé d'envoyer des milliers d'entrepreneurs dans la région orientale lors de négociations avec Kinshasa en 2023, a rapporté un groupe d'experts de l'ONU cette année-là. Ces discussions n'ont finalement pas abouti à un accord. Le Congo accuse depuis longtemps le Rwanda de piller les minéraux de la région, une accusation soutenue par des entités indépendantes, notamment les Nations Unies et l'organisation à but non lucratif Global Witness. Le Rwanda nie ces allégations.

Cette perte de revenus miniers est l'une des principales préoccupations que l'équipe de Prince cherchera à résoudre, a déclaré une source proche de Prince. L'objectif est de garantir que « les industries extractives et autres opèrent en toute transparence, et que leur production et leurs revenus soient correctement répartis, conformément au code minier congolais », a précisé la source. Les Nations Unies et les gouvernements occidentaux affirment que le Rwanda a fourni des armes et des troupes au M23. Le Rwanda a nié soutenir le M23. Il affirme que son armée a agi en état de légitime défense contre l'armée congolaise et la milice rwandaise opérant dans l'est  de la RDC  , fondée par des auteurs du génocide rwandais.

L'accord de sécurité a été conclu avec le ministère des Finances et les conseillers de Prince se concentreront sur l'amélioration du recouvrement des impôts et la réduction de la contrebande transfrontalière de minerais, ont indiqué les deux sources proches de Prince. Prince a refusé de commenter par l'intermédiaire d'un porte-parole. La présidence congolaise n'a pas répondu à une demande de commentaire. Le département d'État américain a refusé de commenter. L'accent initial est mis sur les mines de cuivre, selon une source.

Initialisation des axes sur les mines de cuivre , selon une source

La RDC possède d'importantes réserves de cuivre, de cobalt, de lithium et de coltan, un minerai utilisé depuis des décennies par la violence dans l'est du pays. L'accord entre la RDC et Prince prévoyait initialement le déploiement de sous-traitants à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu et plus grande ville de l'est du Congo. Mais Goma est désormais sous le contrôle du M23 et ce projet a été suspendu. Le M23 contrôle des zones de territoire riches en minerais. Une source proche du gouvernement congolais a déclaré à Reuters qu'un premier déploiement des conseillers de Prince devait commencer dans le sud, loin de la zone contrôlée par le M23 et ses alliés. « Si l'on considère le Katanga, ou Kolwezi, juste à côté de la frontière entre la Zambie et la RDCongo, on estime qu'il y a environ 40 millions de dollars par mois de pertes de revenus, entre les entrées et les sorties », a déclaré la source. 

 -Prince, ancien Navy Seal américain, a fondé Blackwater avant de devenir une entreprise militaire privée.L'entreprise a été rachetée en 2010 après que plusieurs employeurs ont été inculpés d'homicides illégaux de civils irakiens. Les hommes ont été condamnés, puis graciés par Trump durant son premier mandat. 

*(source: Thomson -Reuters-« US Blackwater founder Erik Prince reaches deal with Congo to secure mines »)