Alors que la guerre fait rage dans l'Est de la RDC, jamais le mot « paix » n’a été autant utilisé dans les chancelleries. 

Pourtant, la multiplication des processus de paix – Luanda, Nairobi, Doha, Washington – illustre une diplomatie éclatée où chaque acteur international tente d’imposer son agenda. 

Ce morcellement stratégique mine la cohérence de la réponse face à une crise pourtant bien identifiée : les groupes armés, les déplacements massifs de civils, etc.

Au lieu de converger vers une approche unique, inclusive et africaine, les processus en cours s’enchevêtrent sans coordination réelle. 

Les protagonistes congolais eux-mêmes sont souvent tenus à la marge ou ne parlent pas d’une seule voix. 

Une paix durable ne peut naître dans une cacophonie diplomatique, où chaque initiative avance sans harmonisation, ni stratégie commune.

Ce que la RDC attend, ce n’est pas une série de processus parallèles, mais une volonté politique ferme, unifiée, articulée autour des besoins réels des populations affectées. 

L’urgence aujourd’hui n’est pas dans la diplomatie des capitales étrangères, mais dans l’unité nationale et régionale autour d’un même plan de sortie de crise.

Eugide Abalawi N.