Edition du lundi 05 mai 2025
Les accidents dans les mines artisanales de Mwenga ne sont plus des cas isolés, mais les symptômes d’un système défaillant.
Par Christian Mufungizi
À Lugushwa comme ailleurs dans les territoires du Sud-Kivu, les creuseurs opèrent dans des conditions précaires, parfois sans formation en sécurité, ni ventilation adéquate.
L’absence de structures d’encadrement rend les puits instables et les interventions d’urgence quasi impossibles en cas d’accident.
Les acteurs de la société civile pointent du doigt le Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Échelle (SAEMAP), accusé de négligence.
Ce service, censé contrôler et accompagner les exploitants, manque cruellement de moyens humains et logistiques. Dans certains cas, il est même soupçonné de fermer les yeux contre des paiements informels.
Les propriétaires des puits, souvent motivés par la rentabilité immédiate, ignorent les normes élémentaires de sécurité.
L’absence de sanctions concrètes entretient une impunité chronique. Cette répétition tragique révèle ainsi un enchevêtrement de responsabilités évitées, entre l’État, les opérateurs miniers et les services techniques.
Pour rappel, un accident des mines a été enregistré le week-end dernier, dans la soirée du 03 mai 2025 à Lugushwa G7.
Ce site est situé dans le village Mapale, groupement de Bawanda, groupement de Bawandeme en chefferie de wamuzimu, territoire de Mwenga.
Le bilan fait état de 7morts suite à l'asphyxie dans ce puits d'or. La majorité des personnes mortes sont de la même famille.
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