Edition du dimanche 04 mai 2025
À Bukavu, les flammes qui engloutissent de jeunes présumés voleurs ne consument pas seulement des corps : elles consument l’âme d’une société en perte de repères.
Que ces jeunes aient ou non commis des délits, leur exécution publique est une tragédie morale qui révèle une faillite collective.
Ni la pauvreté, ni le désespoir ne peuvent justifier la violence. Mais le silence complice de bonnes consciences et l’indifférence de la société font peser une lourde responsabilité sur nous tous.
La jeunesse de Bukavu n’est pas délinquante par nature, elle est orpheline d’un système qui aurait dû l’éduquer, la protéger, l’insérer.
Quand un jeune est abandonné à lui-même, dans une ville sans emploi, sans encadrement, il devient une proie facile pour la criminalité.
Et quand les institutions échouent à appliquer la justice, la foule, enragée et frustrée, s’improvise bourreau.
Il est temps que les autorités prennent ce problème à bras le corps. Car, laisser pourrir une jeunesse, c’est préparer l’explosion d’un pays.
Redonner espoir aux jeunes, c’est désarmer la violence. Il n’y a pas de paix sans justice, pas de justice sans institutions crédibles, pas d’avenir sans jeunesse.
Par Eugide Abalawi N.
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