Le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, a une fois de plus été durement frappé par les catastrophes naturelles. 

Par EUGIDE ABALWI N.

Entre la soirée du 9 mai et la matinée du 11 mai 2025, des pluies diluviennes se sont abattues sur l’axe Kiniezire, notamment dans le village de Bubale 2, au sein du groupement de Mbinga-Nord, dans la chefferie de Buhavu. 

Le bilan est lourd : 11 maisons d’habitation ont été complètement emportées par les éboulements, tandis que 51 autres ont été sévèrement endommagées par les inondations, dont l’Institut Bulungu et l’église CECA 40. 

Plusieurs champs et moyens de subsistance agricoles ont également été détruits.

Les sinistrés, aujourd’hui sans abri et rassemblés dans des refuges improvisés, lancent un cri de détresse. 

Le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe (CCTSC/Kalehe), présent sur place, exprime sa profonde compassion envers les victimes et plaide pour une assistance urgente. 

Selon le président du bureau de coordination, Delphin Birimbi, des efforts concertés sont nécessaires pour répondre à l’urgence humanitaire. 

Il insiste sur l’implication des partenaires humanitaires, des autorités locales et des personnes de bonne volonté afin de soutenir les familles sinistrées.

Cette tragédie s’ajoute à une série de catastrophes ayant déjà frappé cette région montagneuse du Sud-Kivu. 

Le CCTSC/Kalehe rappelle que plusieurs familles restent sans assistance après des incendies dévastateurs : celui du 24 décembre 2024 dans l’avenue du Marché à Nyabibwe, celui survenu dans la nuit du 29 au 30 janvier 2025 au centre commercial, et ceux de février dans les avenues Lumumba et Ihusi. 

Toutes ces habitations avaient été entièrement réduites en cendres, aggravant la vulnérabilité d’une population déjà fragilisée.

Face à l’accumulation de ces drames, les appels à l’aide se multiplient. Le président de l'organisation Ensemble pour la Promotion des Droits Humains (EPDH Asbl), Delphin Birimbi, appelle à la mise en place d’un mécanisme durable de prévention et de gestion des catastrophes. 

Il souligne que ces événements ne doivent plus être considérés comme de simples faits divers, mais comme une urgence humanitaire chronique nécessitant une réponse structurelle, au-delà de la compassion ponctuelle.