Dans le quartier Ndendere à Bukavu, un élan communautaire rare s’est manifesté ce week-end autour d’un terrain longtemps abandonné. 

Par N.A.E

Situé dans l’enceinte de l’Athénée d’Ibanda, ce site a été pendant des années une zone d’oubli après avoir accueilli des réfugiés de guerre. 

Désormais, les habitants de l’avenue Saïo 3 ont décidé de reprendre en main leur espace, en organisant un salongo massif pour nettoyer et dégager le terrain.

Armés de machettes, pelles et houes, jeunes et adultes se sont mobilisés dans une ambiance de fraternité. 

Le terrain, symbole de souvenirs sportifs et d’unité autrefois, renaît petit à petit sous les coups de houe des bénévoles. 

Ce geste collectif dépasse l’entretien : il représente un acte de reconstruction sociale dans un environnement miné par les crises humanitaires et la pauvreté.

Pour plusieurs jeunes, il s’agit d’un acte d’autodétermination. 

« On ne veut plus attendre les autorités. C’est notre quartier, notre terrain, notre avenir », confie un habitant. 

La participation spontanée à cette initiative souligne une conscience citoyenne grandissante, dans une ville souvent confrontée à l’abandon des services publics.

Ce chantier communautaire pourrait ainsi devenir un modèle de résilience locale. 

À Ndendere, le salongo n’est pas une simple tradition : c’est désormais un levier de reconstruction, de dialogue intergénérationnel et de cohésion sociale.