Edition du mercredi 30 avril 2025
En ce 30 avril 2025, alors que nous célébrons la journée nationale de l'enseignement en République Démocratique du Congo (RDC), une profonde réflexion s'impose sur la situation du système éducatif.
Les enseignants, dont le dévouement est souvent mis à l'épreuve, se trouvent dans une position de vulnérabilité économique alarmante.
Les salaires dérisoires et les conditions de travail précaires ne leur permettent plus de s'épanouir pleinement dans leur mission éducative.
Cela crée une spirale négative où la motivation et l'engagement des enseignants diminuent, impactant directement la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles.
Par conséquent, les élèves, en première ligne de cette crise, souffrent également des conséquences de cette situation.
L’engagement des enseignants envers l’apprentissage des jeunes est essentiel. Mais, lorsque les ressources sont insuffisantes, la créativité et l'innovation pédagogiques indispensables sont également compromises.
D'où, les résultats scolaires en souffrent, avec des taux d'échec en constante hausse. Et , de nombreux jeunes se retrouvent piégés dans un cycle d'ignorance qui perpétue la pauvreté et l'instabilité socio-économique.
Les difficultés économiques des enseignants ne font pas seulement obstacle à leur bien-être, mais elles constituent également un frein à l'épanouissement intellectuel des générations futures.
Il est crucial que les décideurs politiques, les organisations nationales et internationales et la société civile se mobilisent pour revigorer notre système éducatif en crise.
Des investissements substantiels dans la formation des enseignants, l'amélioration des conditions de travail et la revalorisation salariale sont essentiels pour restaurer la confiance et attirer les talents dans ce secteur vital.
En ce jour où l'on célèbre l’enseignement, prenons ensemble l'engagement de transformer cette crise en une opportunité de renouveau, mettant en avant l’éducation comme levier de développement et de changement positif pour la RDC.
L'avenir de notre nation repose sur la qualité de l'éducation que nous offrons aujourd'hui.
Par Eugide Abalawi Ndabelnze
Edition du dimanche 04 mai 2025
À Bukavu, les flammes qui engloutissent de jeunes présumés voleurs ne consument pas seulement des corps : elles consument l’âme d’une société en perte de repères.
Que ces jeunes aient ou non commis des délits, leur exécution publique est une tragédie morale qui révèle une faillite collective.
Ni la pauvreté, ni le désespoir ne peuvent justifier la violence. Mais le silence complice de bonnes consciences et l’indifférence de la société font peser une lourde responsabilité sur nous tous.
La jeunesse de Bukavu n’est pas délinquante par nature, elle est orpheline d’un système qui aurait dû l’éduquer, la protéger, l’insérer.
Quand un jeune est abandonné à lui-même, dans une ville sans emploi, sans encadrement, il devient une proie facile pour la criminalité.
Et quand les institutions échouent à appliquer la justice, la foule, enragée et frustrée, s’improvise bourreau.
Il est temps que les autorités prennent ce problème à bras le corps. Car, laisser pourrir une jeunesse, c’est préparer l’explosion d’un pays.
Redonner espoir aux jeunes, c’est désarmer la violence. Il n’y a pas de paix sans justice, pas de justice sans institutions crédibles, pas d’avenir sans jeunesse.
Par Eugide Abalawi N.
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