À Bukavu, l'éducation cède souvent la place aux impératifs de la survie quotidienne. Ces jeunes, qui passent leurs journées à vendre des beignets ou à crier "jus, jus frais !" dans les rues, ne devraient pas être condamnés à troquer leur avenir contre des mesures de survie.

 Au lieu de suivre les cours qui pourraient les mener vers une vie meilleure, ils se retrouvent sur le pavé, empêchés de réaliser leurs aspirations. 

Les bruits des affaires deviennent leur seule mélodie dans une chorale de rêves étouffés, leur faisant cruellement défaut.

Ces enfants ne manquent ni de volonté ni de potentiel : ils sont pris au piège d'une réalité économique implacable. 

Entre des familles en difficulté financière, des frais de scolarité inaccessibles et une société qui les stigmatise, ils n’ont d’autre choix que de sacrifier leur éducation. 

Plutôt que de juger leurs choix, il serait temps d'écouter et de comprendre les racines de ce désespoir. 

Dans un monde idéal, l'éducation devrait passer avant tout, mais pour ces jeunes, elle ressemble de plus en plus à un luxe réservé à une élite privilégiée, déconnectée de leurs défis quotidiens.

Si l'on reste indifférent à cette tragédie, l'on se rendra coupable de laisser une génération entière sombrer dans l'obscurité. 

L'éducation doit être rétablie comme un droit fondamental, accessible à tous, peu importe leur statut socio-économique. 

Il est impératif que l'État prenne des mesures décisives pour garantir que chaque jeune à Bukavu puisse bénéficier d'une éducation équitable, sans avoir à se battre pour sa survie avant de pouvoir apprendre. Ne laissons pas l'avenir de ces enfants se perdre dans les coins de rue.