Edition du mardi 20 mai 2025
Ce mardi 20 mai 2025, le Sénat de la République Démocratique du Congo a convoqué l’ancien président Joseph Kabila, aujourd’hui sénateur à vie, à une prétendue "séance de travail" avec une commission spéciale.
À première vue, l’initiative paraît sérieuse : répondre au réquisitoire de l’auditeur général des FARDC.
Mais à y regarder de près, cette démarche n’est qu’un écran de fumée, une manœuvre théâtrale destinée à rassurer l’opinion publique pour esquiver les questions de congolais sur l'échec des pourparlers de paix Doha sur la crise dans l'est de la RDC.
Le choix des mots en dit long. Il ne s’agit pas d’une enquête parlementaire, encore moins d’une audition en commission d’enquête indépendante, mais d’une “séance de travail”.
À huis clos, entre pairs, dans ce temple de la connivence où les privilèges se transmettent plus sûrement que les mandats.
Aucune pression judiciaire, aucune volonté de vérité. Juste un rituel politique pour feindre le sursaut éthique.
Il ne faut pas se tromper de combat : ce pays ne manquera pas de théâtre politique, mais il manque cruellement de justice.
Tant que les institutions seront au service des intérêts individuels plutôt que de la vérité, aucune convocation ne fera tomber l’impunité.
Le peuple congolais mérite autre chose que cette farce institutionnelle : il mérite une justice réelle, courageuse, qui ne tremble pas devant le régime actuel.
Les citoyens congolais, ne sont pas dupes : cette convocation ne débouchera sur rien, parce qu’elle ne vient pas d’une volonté de justice, mais d’une stratégie politicienne de diversion.
Il n'y a rien, c'est l'homme qui a peur ! En d'autres termes, la peur est en train d'altérer la perception de Kinshasa de la réalité et l'amène à voir des menaces ou des dangers là où il n'y en a pas réellement.
La rédaction
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