Édito : 
Les jours à venir s'annoncent explosifs !

Comme en 1960, le mois de juin s’annonce déterminant pour l’avenir du Congo-Kinshasa.

Mais cette fois, ce ne sont pas les colons qui dictent la crise, c’est le pouvoir en place lui-même.

En trahissant l’accord de stabilité signé avec son prédécesseur Joseph Kabila, Félix Tshisekedi a non seulement foulé aux pieds la parole donnée, mais il a aussi replongé la nation dans une guerre aux conséquences incalculables.

Ce reniement politique est au cœur de la résurgence des violences dans l'Est, où les FARDC et les Wazalendo livrent une guerre sanglante contre l’AFC/M23, pendant que Kinshasa ferme les yeux sur ses propres responsabilités.

Le retour de Joseph Kabila à Goma, dimanche 25 mai, n’est pas un simple voyage : c’est un signal. Son discours, froid et implacable, a résonné comme un avertissement.

Le pays s’effondre, non à cause de la fatalité, mais à cause de l’arrogance d’un régime qui croit pouvoir gouverner en ignorant les engagements pris, en méprisant les équilibres politiques patiemment construits.

Ce n’est pas un hasard si le feu s'est rallumé avec une telle violence : le pouvoir actuel a creusé sa propre tombe en pensant pouvoir effacer le passé d’un trait de plume.

Aujourd’hui, la RDC est de nouveau à la croisée des chemins. Le sang coule, les populations fuient, les institutions tremblent, et la communauté internationale observe, inquiète. À Kinshasa, on s’enferme dans la propagande et les discours vides, pendant que le pays réel se consume.

En refusant le dialogue, en bafouant la stabilité, Félix Tshisekedi a fait du mois de juin un piège au lieu d’un espoir.

À l’approche du 30 juin, date symbolique de l’indépendance, le peuple congolais attend plus que des festivités : il attend des comptes. Une page d’histoire va se tourner, mais quelle en sera l’écriture ?

Celle d’un pouvoir qui aura trahi, divisé et détruit, ou celle d’un sursaut national qui remet enfin la République sur les rails de la vérité, de la paix et du respect des engagements ?

Par la Rédaction