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Actualités du Nord et Sud-Kivu du Mardi 24/06/25

Violents affrontements à Kabare proche de Bukavu :
 Ecoles, boutiques et marchés fermés à Bagira ce mardi

Ce mardi 24 juin 2025, les habitants de Bukavu, particulièrement ceux de la commune de Bagira, vivent une journée de tension et d'inquiétude suite à une salve de détonations entendue à Cirunga, un village situé dans le territoire de Kabare. Cet événement tragique a immédiatement engendré une atmosphère de panique au sein de la population, la peur omniprésente paralysant les activités quotidiennes.

Dans ce climat d'incertitude, les écoles sont restées fermées. Les gestionnaires, soucieux de la sécurité des élèves, ont pris la décision de renvoyer les enfants chez eux. Les parents, inquiets pour la sécurité de leurs progénitures, se sont retrouvés dans une situation désespérée, naviguant entre la nécessité d'assurer une éducation et celle de protéger les vies de leurs enfants.

Les marchés et les boutiques, des lieux de rencontre et d'échange vitaux pour la communauté, ont également tiré le rideau. L'économie locale subi un coup dur, et les rues, habituellement animées, sont devenues presque désertes. Le transport en commun connait une baisse drastique de fréquentation, la circulation étant timide dans cette partie de la ville, symbole d'une vie suspendue à la peur.

La dégradation de la situation sécuritaire dans la région est le résultat d'affrontements récurrents entre les groupes armés Wazalendo et AFC/M23. Ces conflits, qui se poursuivent depuis plusieurs mois, touchent non seulement Kabare, mais aussi les territoires voisins de Kalehe et Walungu, créant une instabilité qui ne cesse de s'étendre et d'affecter les populations civiles.

Le centre-ville de Bukavu, bien que moins impacté que Bagira, ressent également les effets de ces troubles. Les habitants, inquiets de la situation, évitent de sortir, et les commerces fonctionnent au ralenti. La peur de nouvelles escalades de violence hante les esprits, et la communauté attend avec appréhension des signaux d'apaisement.

Face à cette situation alarmante, des appels à la paix et à la solidarité ont émergé de différentes couches de la société. La population de Kabare et de Bukavu mérite de retrouver la sérénité et l'espoir d'une vie meilleure, libérée des craintes d'affrontements armés.

 

Shabunda : La société civile exige le retour ou la démission des magistrats


Fermé depuis maintenant quatre mois, le Tribunal de paix du territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, demeure paralysé à la suite de la chute de la ville de Bukavu entre les mains du M23. Cette fermeture prolongée prive les habitants de l'accès à la justice, dans un contexte déjà marqué par une insécurité croissante et une multiplication des actes d’impunité.

La société civile locale, par la voix de son président Me Isaac Kilunga, tire la sonnette d’alarme. Elle exige le retour urgent des magistrats affectés dans le territoire afin de rétablir le fonctionnement normal de cette institution judiciaire. « Le silence et l'absence prolongée des magistrats ne font que renforcer le sentiment d’abandon et nourrissent la montée de la criminalité », s’inquiète Me Kilunga.

Face à cette situation, la société civile ne ménage pas ses mots. Si le retour des magistrats ne peut être garanti dans les plus brefs délais, elle en appelle à leur démission pure et simple. Un appel fort qui vise à éviter que Shabunda ne sombre davantage dans le chaos judiciaire, au détriment de la paix sociale et de la protection des droits des citoyens.

 

Mwenga : Les enseignants de Burhunyi en colère face à 4 mois de salaires impayés


Une vive colère gronde dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu, où les enseignants de Burhunyi dénoncent le non-paiement de leurs salaires depuis février 2025. À l’origine de ce blocage, selon eux : la Caritas Uvira, l’organisation chargée par l’État congolais de gérer leur rémunération. Une situation jugée injuste et intenable, qui plonge plusieurs familles dans la précarité.

Dans une lettre adressée à la coordination de Caritas Uvira, les chefs d'établissements, enseignants, représentants syndicaux et membres de la société civile de Burhunyi pointent du doigt la mauvaise gestion de cette institution. Ils affirment que les fonds ont bel et bien été débloqués par le gouvernement central, mais qu’ils n’ont toujours pas été versés aux bénéficiaires. « Nous ne comprenons pas ce silence injustifié alors que nos salaires sont un droit garanti », s’indigne l’un des enseignants.

Face à ce qu’ils qualifient de mépris et de négligence, ces acteurs exigent le paiement immédiat des arriérés, faute de quoi des actions de protestation pourraient être enclenchées dans les prochains jours. Cette crise révèle une fois de plus les failles structurelles du système de paie des enseignants en RDC, et suscite de sérieuses interrogations sur le rôle et la transparence des partenaires mandatés.

 

 

 

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