555 55 55 55

Tagline

Edito: S'adapter et informer coûte que coûte!

 Dans les replis agités du Sud-Kivu, où le silence des armes n’est qu’un mirage temporaire, les journalistes tiennent bon. Le 9 juin 2025, ils se sont réunis, non pour pleurer leur impuissance, mais pour renouveler leur serment : continuer à informer, coûte que coûte. Cette concertation, la première depuis l’installation de l’AFC-M23 dans la région, n’était pas seulement un échange de mots. C’était un acte de résistance.

Face au vide économique les professionnels des médias refusent de céder à la résignation. Ils sont butés à la sempiternelle difficulté d’accéder aux sources d'informations fiables et
à l’autocensure imposée par la crise sécuritaire en cours

Malgré cela, une ligne claire émerge : rester debout, mais rester justes. Ne pas sombrer dans les rumeurs, mais cultiver la rigueur, vérifier, filtrer, informer.

Car il ne s’agit pas seulement de survivre. Il s’agit de préserver une mission. Quand tout vacille, la parole du journaliste doit rester un repère, une lumière – même vacillante – dans la brume de la désinformation. Le métier, disent-ils, doit continuer. Même quand les pires de situation. Même quand les menaces frôlent le quotidien. Même quand l’économie du secteur se désintègre.

S’adapter, oui. Courber le dos, jamais. Cet éditorial n’est pas une ode héroïque à la souffrance. Il est un appel à la lucidité, à la solidarité entre journalistes, et à la responsabilité collective. Car le journalisme n’a jamais été un luxe de pays en paix. Il est d’autant plus vital quand le pays est en crise. Et ceux qui l’exercent en ces temps sombres le rappellent à chacun de leurs mots : informer n’est pas un choix, c’est une nécessité.

Par la rédaction

Logo

©Droits d'auteur. Tous droits réservés.

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.