Tragédie humanitaire à Kaziba/Walungu : 7 enfants, 3 femmes et 2 hommes déplacés de guerre décédés
Depuis la première quinzaine de mars 2025, la situation humanitaire s'est gravement détériorée dans la chefferie de Kaziba, située en territoire de Walungu, au Sud-Kivu. La guerre et les violences incessantes ont exacerbé les souffrances des populations déjà vulnérables. Douze personnes déplacées de guerre, dont sept enfants, trois femmes et deux hommes, ont tragiquement perdu la vie, victimes de conditions de vie particulièrement précaires. Ces décès déplorables illustrent la réalité cruelle des déplacés, qui se retrouvent à lutter non seulement contre la peur quotidienne des affrontements, mais également contre la famine et l’insuffisance des soins médicaux.
Les déplacés, principalement originaires de Karongo-Nyangezi et d'autres villages, fuient les affrontements entre les troupes de l’AFC-M23 et les wazalendo. Ils se trouvent maintenant dans un état d’angoisse et de détresse, sans accès aux ressources essentielles pour survivre. Des témoignages poignants rapportent des familles entières se battant pour un repas par jour, tandis que des maladies, liées à la malnutrition et à un manque de soins médicaux, font des ravages. Dans cet environnement de désespoir, un sentiment d’impuissance s’installe, alors que les promesses d'aide tardent à se concrétiser.
Face à cette crise humanitaire grandissante, Muruze Christian, défenseur des droits humains sur place, tire la sonnette d'alarme. Il évoque non seulement la nécessité d'une intervention humanitaire rapide, mais également l'importance de mobiliser la communauté internationale pour soutenir les populations en détresse. Son appel résonne comme un cri du cœur : les vies de milliers de personnes sont en jeu, et chaque instant compte pour éviter une catastrophe encore plus grande. La solidarité et la compassion du monde extérieur sont cruciales pour redresser cette situation dramatique et offrir un semblant d’espoir à ceux qui souffrent le plus.
Il est de notre devoir, en tant que membres de la communauté internationale, de nous rassembler et d'apporter une aide significative à ces populations démunies. Chaque geste compte, qu'il s'agisse de dons financiers, de fournitures médicales ou de soutien logistique. En unissant nos forces, nous pouvons offrir non seulement une aide immédiate mais également participer à la reconstruction à long terme de ces communautés dévastées par la guerre. Ignorer cette crise serait un crime contre l'humanité, et il est impératif que nous agissions maintenant pour soulager la souffrance des déplacés de Kaziba, pour leur redonner dignité et espoir.
Sud-Kivu : Plus de 600 000 déplacés internes recensés à Fizi
La situation humanitaire au Sud-Kivu, particulièrement dans le territoire de Fizi, est devenue alarmante. Plus de 600 000 déplacés internes ont été recensés, fuyant des affrontements violents entre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les éléments de l'Alliance du fleuve Congo (AFC/M23) depuis mars 2025. Ces déplacés, qui viennent de divers villages, se retrouvent dispersés dans des zones telles que Lulenge, Mutambala et Tanganyika, vivant dans des conditions précaires qui suscitent des inquiétudes grandissantes.
Dans une déclaration faite à la presse le mercredi 11 juin 2025, Samy Kalonji Badibanga, l’administrateur du territoire de Fizi, a souligné l’importance de la situation actuelle. « Les populations qui fuient la violence se retrouvent souvent sans abri, sans nourriture et sans accès à des soins de santé », a-t-il déclaré. Son appel aux organismes humanitaires est un écho à la détresse ressentie par des milliers de familles qui se battent pour leur survie dans un contexte d'instabilité.
Les causes de cette épidémie de déplacés sont multiples et complexes, impliquant des conflits armés, des rivalités ethniques et des luttes pour le contrôle des ressources naturelles. Les affrontements ont laissé des villages complètement dévastés et ont poussé des milliers de personnes à prendre la fuite, cherchant désespérément refuge dans des zones moins touchées par les conflits.
Les conditions de vie des déplacés sont épouvantables. Beaucoup sont hébergés dans des camps improvisés, où les infrastructures de base font défaut. L'accès à l'eau potable, aux soins médicaux et à la nourriture est extrêmement limité. En outre, la situation est exacerbée par la propagation de maladies et l'insécurité alimentaire, aggravant le calvaire de ces populations vulnérables.
L'appel de Samy Kalonji Badibanga appelle à une réponse humanitaire immédiate. « Nous avons besoin d'une collaboration efficace entre le gouvernement et les ONG pour répondre à cette crise », a-t-il ajouté. Il est impératif que les organisations humanitaires aient les ressources nécessaires pour apporter une aide essentielle, que ce soit en termes de nourriture, de soins médicaux ou de fournitures de première nécessité.
La communauté internationale est également appelée à prendre conscience de cette crise humanitaire croissante. Des actions rapides et concrètes sont nécessaires pour venir en aide à ces populations démunies et restaurer un semblant de dignité et de sécurité.
Alors que la violence continue de ravager le territoire de Fizi, les voix des déplacés doivent être entendues. Ils méritent non seulement une assistance immédiate, mais aussi un engagement ferme de la part de tous les acteurs concernés pour créer les conditions d’un avenir où la paix et la sécurité prévalent. Le chemin vers la réconciliation et la reconstruction est long, mais il commence par la reconnaissance de leur souffrance et l’action collective pour y mettre fin.
RN5 Uvira-Fizi impraticable : Les commerçants transitent leurs marchandises par le lac Tanganyika
La province du Sud-Kivu, et plus particulièrement la localité de Fizi, traverse une période charnière où les conditions socio-économiques se détériorent à un rythme effréné. L’état de délabrement avancé de la Route Nationale 5, qui relie Uvira à Fizi, est l'un des facteurs principaux de cette crise silencieuse. Ce dernier constitue un véritable goulet d'étranglement pour le commerce local, jetant les habitants dans une spirale de difficultés économiques sans précédent.
Pour les commerçants de Fizi, la situation est devenue intenable. Dans l’incapacité de faire transiter les marchandises par la route, ils n’ont d’autre choix que de se tourner vers les voies navigables du lac Tanganyika. Ce détour, bien qu'il puisse sembler une solution temporaire, demeure un défi logistique majeur. Les embarcations doivent naviguer des distances parfois longues et périlleuses pour atteindre les marchés de Tanzanie ou du Burundi, et revenir avec des produits manufacturés nécessaires à l’approvisionnement des boutiques de Fizi.
Kaliata Antoine, responsable du service humanitaire dans le secteur du Tanganyika, met en lumière les répercussions de cette situation. Selon lui, si le recours aux voies lacustres est inévitable, il entraîne inévitablement une augmentation des prix sur les marchés locaux. Les coûts de transport plus élevés se répercutent directement sur le prix des produits, rendant les tarifs de plus en plus difficiles à supporter pour les habitants. Ces derniers voient ainsi leur pouvoir d’achat diminuer de manière alarmante, les poussant dans une précarité qui affaiblit leur capacité à subvenir à leurs besoins quotidiens.
La population de Fizi, déjà mise à mal par des années de conflits et d’instabilité, se trouve confrontée à un vrai défi. Le quotidien est de plus en plus compliqué par la hausse des prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité, tandis que les revenus stagnent ou, dans le meilleur des cas, baissent. Les enfants, souvent les plus touchés par cette crise économique, voient leurs chances d'accès à l'éducation s'amenuiser, alors que les familles doivent prioriser les dépenses essentielles comme la nourriture.
Cette situation soulève non seulement des inquiétudes sur le bien-être immédiat des habitants, mais également sur l’avenir de cette région riche en ressources naturelles mais négligée sur le plan des infrastructures. L'appel à l’aide et à l’intervention des autorités compétentes est urgent. Une réhabilitation de la Route Nationale 5, en tant qu’axe de transport stratégique, est plus que jamais nécessaire pour garantir un développement durable à Fizi et à ses alentours.
La dégradation socio-économique de la région de Fizi est un rappel poignant des conséquences des infrastructures défaillantes sur la vie quotidienne des citoyens. Si des efforts ne sont pas fournis rapidement pour remédier à cette situation, les habitants risquent de faire face à un avenir de plus en plus incertain. L’heure est à l’action, et la survie économique de Fizi en dépend.
Sud-Kivu : La crise sécuritaire menace de plonger les ménages dans une crise alimentaire sans précédent
La province du Sud-Kivu, berceau d'une biodiversité riche et d'une agriculture florissante, fait face à une crise sécuritaire sans précédent. Alors que la région se préparait à accueillir avec espoir les récoltes de la saison A, un vent de guerre a soufflé sur les terres fertiles, menaçant de ruiner les efforts de nombreux agriculteurs et de plonger les ménages dans une insécurité alimentaire critique.
En ce début d'année 2025, les agriculteurs du Sud-Kivu auraient dû se réjouir de la promesse de récoltes abondantes. Avec la saison des récoltes prévue pour janvier, les paysans s'étaient lancé dans les préparatifs pour la saison B, une période cruciale pour la sécurité alimentaire de la région. Cependant, les conflits armés ont perturbé ce cycle vital, désorganisant les mouvements, détruisant des cultures et augmentant le stress alimentaire parmi les communautés déjà vulnérables.
Herman Mutabataba, entrepreneur agricole engagé dans le développement rural, livre un témoignage poignant des défis auxquels font face les agriculteurs. « Les conflits ont causé d'énormes pertes. Les champs cultivés sont souvent abandonnés, et la peur de s'y rendre pour récolter rend chaque journée incertaine. Ceux qui réussissent à produire ne peuvent même pas vendre leurs produits à cause des routes bloquées par le conflit », confie-t-il. Cette situation met en lumière les conséquences dévastatrices du conflit sur la sécurité alimentaire locale, aggravant une crise qui semble s'institutionnaliser.
Les familles, déjà touchées par des cycles de pauvreté, sont aujourd'hui confrontées à des choix impossibles. Comment nourrir sa famille lorsque la production est compromise par la violence et l’instabilité? La réponse à cette question se fait cruellement sentir. Les ménages, privés de leurs moyens de subsistance, sont désormais contraints de se tourner vers des aides humanitaires, souvent insuffisantes et sporadiques, ou de recourir à des stratégies d'adaptation telles que la vente d'animaux, pourtant essentiels à leur survie future.
La région, qui se distingue par sa diversité agricole — incluant des cultures telles que le maïs, la patate douce, et le café — est particulièrement touchée par cette crise. Les tensions ethniques et sociopolitiques, exacerbées par l'instabilité sécuritaire, rendent la navigation à travers ces problèmes encore plus complexe. Pour les agriculteurs, la guerre ne signifie pas seulement la perte de récoltes, mais également la perte d'espoir pour un meilleur avenir.
Face à ce désastre, des mesures urgentes sont nécessaires pour restaurer la paix et la sécurité dans la province. Les autorités locales, les organisations non gouvernementales et les partenaires internationaux doivent unir leurs efforts pour fournir un soutien immédiat aux agriculteurs touchés, faciliter l'accès aux marchés et promouvoir des stratégies de résilience face aux chocs environnementaux et économiques. Il est temps de faire de la sécurité alimentaire une priorité, de rétablir des canaux de communication ouverts et de construire des ponts vers la paix.
La crise du Sud-Kivu est un appel urgent à la solidarité en faveur des populations vulnérables, une invitation à réfléchir sur les impacts des conflits sur l'agriculture, la sécurité alimentaire, et, finalement, sur la dignité humaine. Sans action concertée, la perspective d’une crise alimentaire durable semble se profiler à l’horizon, menaçant de transformer la région prometteuse du Sud-Kivu en un paysage de désespoir.
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