Edition du vendredi 09 mai 2025
Dans un monde de plus en plus fragmenté par les crises, les idéologies et les intérêts divergents, le dialogue s’impose comme l’un des rares outils capables de rapprocher les positions et de restaurer la confiance entre les individus, les communautés et les nations.
Trop souvent perçu comme une faiblesse ou une perte de temps, le dialogue est en réalité un acte de courage et de lucidité, un chemin exigeant qui exige l’écoute, la patience et la volonté de comprendre l’autre au-delà de ses mots.
Construire des ponts à travers le dialogue, c’est reconnaître la complexité des réalités humaines et accepter que la vérité n’appartient jamais à un seul camp.
C’est aussi s’ouvrir à la possibilité que l’opinion adverse puisse contenir une part de légitimité, aussi infime soit-elle.
Dans les sociétés déchirées par les conflits ou paralysées par la méfiance, seul le dialogue sincère permet d’élaborer des solutions durables, parce qu’il crée un terrain d'entente où les rancunes peuvent être dépassées.
Pourtant, dialoguer ne signifie pas céder ni se compromettre. Il ne s’agit pas d’effacer les divergences mais de les appréhender avec maturité.
Le dialogue véritable suppose une éthique, un cadre, et parfois même des médiateurs. Il doit s’accompagner d’un engagement pour la vérité, pour la justice et pour le respect mutuel.
Sans ces fondations, il risque de n’être qu’un exercice de façade, incapable d’endiguer les fractures sociales ou politiques.
À l’heure où les réseaux sociaux polarisent les débats, où les identités se crispent et où les violences verbales se banalisent, promouvoir une culture du dialogue devient un impératif.
C’est en réhabilitant la parole responsable, en valorisant l’écoute active et en multipliant les espaces de rencontre que les sociétés pourront désamorcer les tensions et avancer ensemble. Construire des ponts à travers le dialogue, c’est croire encore en l’humain.
Edition du jeudi 08 mai 2025
En cette période de crise socio-économique et sécuritaire à Bukavu, les réseaux sociaux deviennent des espaces de communication intenses, mais aussi des foyers de désinformation.
De nombreux jeunes, premiers utilisateurs de ces plateformes, se retrouvent à partager sans discernement des rumeurs, intox et infox.
Ce comportement, souvent involontaire, aggrave les tensions dans un contexte déjà fragile.
Face à cette situation, la responsabilité numérique des jeunes devient une exigence citoyenne.
Il ne s’agit pas seulement d’éviter de relayer de fausses informations, mais aussi de développer une culture de vérification, de prudence et de respect de la vie privée.
Chaque publication doit être considérée comme un acte de communication publique ayant des conséquences réelles.
L’éducation aux médias et à l'information devrait être renforcée dans les écoles, les églises, les associations et les médias communautaires.
Il est urgent d'enseigner aux jeunes comment reconnaître une source fiable, identifier les manipulations émotionnelles et réfléchir aux intentions cachées derrière certaines publications virales.
Les jeunes de Bukavu peuvent devenir des sentinelles de la vérité.
À travers une attitude responsable en ligne, ils peuvent contribuer à réduire les tensions sociales, éviter les lynchages numériques et promouvoir un climat d’apaisement.
C’est un engagement moral qui commence par un simple geste : réfléchir avant de partager.
Par EUGIDE ABALAWI N.
Edition du mardi 06 mai 2025
Au cœur du Sud-Kivu, la voix des citoyens s’efface non seulement sous les coups de feu mais aussi dans le silence numérique.
Les interruptions fréquentes du réseau de télécommunication dans les zones en conflit ne sont plus de simples désagréments techniques.
Elles deviennent une atteinte grave à la liberté de communiquer, de s’informer et de se faire entendre.
Dans un contexte de violence armée et d’instabilité chronique, la communication est vitale.
Elle permet aux familles de rester en contact, aux victimes de signaler un danger, aux journalistes de relayer les faits, aux ONG de coordonner l’aide.
En privant régulièrement les habitants de cette ressource essentielle, on les confine dans l’isolement et l’impuissance.
Il est inadmissible que les coupures deviennent la norme.
Même en temps de guerre, les droits fondamentaux doivent être protégés.
La connectivité ne peut être considérée comme un luxe.
Elle est un service public, une condition de résilience pour les communautés vulnérables.
Les opérateurs télécoms et l’État congolais ont l’obligation morale de garantir un minimum de stabilité du réseau.
Car en coupant le réseau, on coupe le lien entre les citoyens et le monde.
Et dans un pays comme le nôtre, cela équivaut à condamner à l’oubli une partie de la population.
Par Eugide Abalawi N.
Edition du dimanche 04 mai 2025
À Bukavu, les flammes qui engloutissent de jeunes présumés voleurs ne consument pas seulement des corps : elles consument l’âme d’une société en perte de repères.
Que ces jeunes aient ou non commis des délits, leur exécution publique est une tragédie morale qui révèle une faillite collective.
Ni la pauvreté, ni le désespoir ne peuvent justifier la violence. Mais le silence complice de bonnes consciences et l’indifférence de la société font peser une lourde responsabilité sur nous tous.
La jeunesse de Bukavu n’est pas délinquante par nature, elle est orpheline d’un système qui aurait dû l’éduquer, la protéger, l’insérer.
Quand un jeune est abandonné à lui-même, dans une ville sans emploi, sans encadrement, il devient une proie facile pour la criminalité.
Et quand les institutions échouent à appliquer la justice, la foule, enragée et frustrée, s’improvise bourreau.
Il est temps que les autorités prennent ce problème à bras le corps. Car, laisser pourrir une jeunesse, c’est préparer l’explosion d’un pays.
Redonner espoir aux jeunes, c’est désarmer la violence. Il n’y a pas de paix sans justice, pas de justice sans institutions crédibles, pas d’avenir sans jeunesse.
Par Eugide Abalawi N.
Vue de l'ex-président Joseph Kabila en pleine consultation avec des représentants des confessions religieuses ce jeudi 29 mai 2025 à Goma
Pendant qu'il y en a ,surtout depuis Kinshasa, qui passent leur temps en invectives et péroraisons, l'ancien président et sénateur à vie Joseph Kabila ne s'offre pas de vacances. Comme il l'avait déclaré dans son compte X ,à son arrivée à Goma. Conscient que le pays souffre d'un mal profond qui nécessite de toute urgence une intervention chirurgicale, il a ainsi sans attendre démarré son programme de consultations dans un timing serré pour faire retrouver la cohésion au pays . Il a donc commencé ce jeudi 29 mai ses rencontres avec les confessions religieuses de la place. L'on peut supposer qu'il en sera de même avec la Cenco/Ecc. La locomotive est ainsi lancée avec sa dynamique que plus rien ne saurait arrêter. L'on doit s'attendre par la suite à beaucoup d'adhésions à ce courant positif en face d'un pays meurtri par une guerre sans fin et son hécatombe .
Quant à la phase internationale, on aurait appris de certaines sources que dans un proche futur , il devra se retrouver au Kenya en tête à tête avec le président Kenyan William Ruto et d'autres personnalités. Il y a certainement une date prévue pour discuter avec les tenants de l'AFC /M23. On a entendu aujourd'hui la mise en place d'une nouvelle plateforme à l'initiative des tenors de l'opposition qui réunirait l'opposition non armée et armée. Peut-être que ce projet rencontrera le plan de JKabila qui en passant avait déjà accepté le bien fondé de l'initiative de la Cenco/Ecc.
Nous sommes devant un mouvement de véritable unité nationale, une dynamique qui bat en brèche les prétendues annonces fallacieuses de Kinshasa pour l'union de la nation alors qu'elle a tout fait pour saborder la cohésion en ramenant le pays aux années des considératioins tribalo-ethniques. Le gouvernement de Kinshasa a ainsi contribué à la balkanisation du pays , schéma planifié depuis la colonisation belge avec son système de "diviser pour mieux régner"! D'où il leur fallait à tout prix poser des mines de conflits futurs. Il fallait à tort ou à raison opposer les Congolais aux Congolais !
D'où, nous ne pouvons que soutenir quant à nous ces initiatives comme nouveau remède à la division stagnante de cette période de malaise apocalyptique .
Mais, en même temps nous demandons à tous beaucoup de modestie et d'effacement de tout ego pour faire réellement triompher l'intérêt du pays et ainsi contrer toute tentation ou mesquinerie partisane qui entretient aisément la corruption et prépare l'échec des bons projets . Comme il est écrit "le malin ne vient que pour diviser et détruire ", en flattant l'amour propre des individus!
Or le pays appartient à tous! Et il y a même , par la grâce de Dieu , à boire et à manger . La RDC est donc un pays béni! , un pays d'abondance ! Voyez toutes ces richesses diverses qui n'attendent qu'une juste rétribution pour le bonheur de tous! Il ne sert donc à rien de crier par la suite " ma base m'a dit.." ! Car quand il s'agit d'un pays , c'est l'affaire de toute la nation avec ses multiples tendances et configurations et non l'affaire d'un petit groupe si populaire fût il.
Aussi ,prions tous ensemble pour exorciser ce pays de ses démons de division orchestrés , comme en 1960 ,après la Table Ronde de Bruxelles , par les convoitises internes de certains leaders politiques et celles externes des multinationales du monde.
Ce faisant, nous croyons fermement qu'au bout du tunnel le pays s'en sortira ragaillardi et unifié pour la paix , la justice et le travail , sa devise première qu'il appartient à tous les Congolais de faire prévaloir en dépit de tout.
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