2è EDITION DU MARDI 10 JUIN 2025
Ce mardi 10 juin 2025, un mouvement de grève sans précédent s'est déclenché au sein des établissements scolaires de la sous-division Kalehe 1, dans la province du Sud-Kivu. Plus de 100 écoles primaires se trouvent mobilisées par une vague de mécontentement qui touche le corps enseignant. La cause de cette mobilisation ? L'accumulation de quatre mois de salaire impayé, une situation difficile qui met à mal non seulement les conditions de vie des enseignants, mais également la qualité de l’éducation dispensée aux élèves.
Depuis des mois, ces professionnels de l'éducation alertent les autorités compétentes sur leur situation précaire, mais leurs appels demeurent cruellement sans réponses. Le silence des responsables, ainsi que l'absence de progrès concernant la gestion des paies, exacerbe le sentiment d'abandon parmi les enseignants. Outre leur situation financière, ces derniers expriment également une profonde frustration face à la dégradation de l'environnement scolaire, une situation qui pourrait avoir des conséquences directes sur l'avenir des élèves.
Dans un témoignage poignant, un enseignant gréviste, qui a souhaité garder l'anonymat, partage son ras-le-bol.
« Nous avons consacré nos vies à l’éducation de ces enfants, mais aujourd'hui, nous sommes laissés pour compte. Quatre mois sans salaire, cela devient insoutenable. Comment pouvons-nous subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles? » dit-il, la voix tremblante d’émotion.
Des témoignages comme celui-ci abondent dans les couloirs des écoles, témoignant d'un malaise grandissant au sein du personnel éducatif.
La grève sèche, que les enseignants ont jugée inévitable, pourrait avoir des répercussions majeures sur l’éducation dans la région. Les parents d’élèves, de leur côté, s’inquiètent des conséquences que pourrait engendrer cette situation sur l'apprentissage de leurs enfants. Plusieurs d’entre eux montrent leur soutien aux enseignants, tout en appelant les autorités à trouver une solution rapide à cette crise.
Les syndicats enseignants, qui soutiennent ce mouvement, appellent à une mobilisation générale afin d'obtenir des réponses concrètes et des engagements clairs de la part des responsables. Ils insistent sur la nécessité d'établir un dialogue constructif afin de garantir un avenir meilleur pour les élèves, ainsi que pour ceux qui leur transmettent le savoir.
La situation à Kalehe 1 est emblématique des défis auxquels font face de nombreux éducateurs à travers le pays. Alors que l'éducation est souvent perçue comme la clé du développement, les conditions de travail des enseignants doivent également être au cœur des préoccupations des décideurs. Cette grève est un appel à la prise de conscience collective, un cri du cœur lancé dans l'espoir de faire entendre une voix souvent étouffée.
Alors que le mouvement se met en place, il reste à espérer que les autorités compétentes sauront entendre cet appel désespéré et agir rapidement pour rétablir la situation. Dans l'attente d'une réponse, le signal est clair : les enseignants de la sous-division Kalehe 1 sont prêts à se battre pour leurs droits et pour la dignité de leur profession.
Par N.A.E.
Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions
Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.