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Remise et reprise  entre l'ancien et le nouveau Gouverneur  du Sud-Kivu  
Réflexion  pour le changement des mentalités 
✍🏽Leobanem


Le vendredi 20.06.25 dernier s’est tenue  dans la plus grande civilité, à Nyamona, la remise et reprise entre l’ancien Gouverneur et le nouveau au  Sud-Kivu.   Patrick Busu bwa Ngwi Nshombo  a donc effectivement succédé  à Emmanuel Birato  comme gouverneur du Sud-Kivu.  En prenant la parole à la suite de ses prédécesseurs,  il  a promis  un Sud-Kivu réconcilié où la cohésion provinciale, le renforcement de la sécurité des personnes et des biens, la relance économique seront la boussole de son action. De la part de ceux qui avaient pris la parole avant lui , des mots d’exhortation n’avaient  pas manqué pour lui dépeindre avec grande transparence les réelles attentes de la population dans une province meurtrie pendant des années par des troubles sanglants . 

Alors que,  fait unique , l’AFC/M23  déclare  apporter la cohésion nationale par  la révolution pour un pays debout ,  certains piochent encore dans d’anciens agenda  de profits et enrichissements sans cause.  Comment imaginer autant de misères dans une province potentiellement si riche? En effet, le Kongo/Rdc n’est pas un pays  pauvre mais fait figure d’un géant ivre et inconscient. D’où il est devenu une proie facile de moult  convoitises et d’ exploitations anarchiques  de ses richesses par des multinationales étrangères . Aussi, sa balkanisation tant redoutée et clairement décriée dans les premiers temps de notre indépendance  par le 1er Ministre Patrice Lumumba poursuit sa course  depuis longtemps  orchestrée du dedans et du dehors  pour les intérêts mesquins  des vieux pays nantis .  

Ce qu’a dit Délion Kimbulungu à cette remise et reprise  mérite mûre réflexion et devrait être pris pour un diagnostic réaliste. Car ça peut  bien s’appliquer à tout le pays .  “Vous héritez d’une province qui attend les actions concrètes. Une province qui attend des routes et des meilleures conditions sociales. Le Sud-Kivu en général et Bukavu en particulier est constituée d’une communauté ethniquement cosmopolite et immensément riche”,   “N’ayez peur de rien. Résistez aux rumeurs. Mobilisez tous les congolais, sans distinction d’ethnies, de tribus ni de faciès. Transmettez aux citoyens la bonne nouvelle de la révolution. Dites -leur toute la vérité. Expliquez les fondements de notre lutte de libération et rassurez-les que cette révolution est nationale”

On  croirait presque entendre une prêche  pastorale dans un lieu de culte. Mais toute la démarche est là. Le dévoiement de l’homme du Kongo plus visible sous la dénomination de corruption est une gangrène qui a plusieurs causes profondes. Mais ce qui revient souvent c’est « le diviser pour mieux diriger » toujours utilisé par les colons et continuels oppresseurs  qui hausse le ton ,à chaque fois que se pose un problème de société. Et c’est là, que tous les démons de la division montent au créneau pour trouver la faute chez un tel groupe . Et l’on s’égare pour pointer qui la tribu, qui le clan , qui ancien dignitaire de tel parti ou tel groupe …  Et parfois, cela va très loin jusqu’à considérer  les différences de confession. Aussi, la diversité des peuples devient une tare de division permanente au lieu d’être une richesse qui nous  fortifie. La Belgique le sait fort bien car dans ce  pays  la devise est : « l’union fait la force »! Pourquoi ne pouvons-nous  pas consolider nos positions en  prenant  le bon côté des autres même si dans le cas de la Belgique leur union est un défi permanent entre flamands et wallons.  Ceci nous donne l’occasion de réfléchir un peu sur notre devise dont les mots  ne doivent pas être de vains mots.    

 Chez nous les pères fondateurs de l’indépendance ont pensé à tabler d’abord sur la reconstruction . Ils ont donc fixé  dans du marbre  3 valeurs cardinales : Paix, Justice, Travail. Ça reste donc un défi car une nation n’est pas spontanée, mais elle se construit autour d’un idéal.    Nous tous de ce   Kongo dont nous avons hérité le territoire , retracé par le roi des belges Leopold II et  qui de ce fait est devenu notre pays ,  devons nous efforcer constamment  à  relever cet idéal de façon responsable.   Mais à y regarder de près,  pourquoi  d’abord la paix alors qu’on  ne sortait pas d’une guerre en 1960?  C’est que sans la paix , on ne peut rien faire de positif  sur cette terre!  

C'est pourquoi l'AFC se dit porteuse d'une révolution de paix. Ça peut paraître  paradoxal mais devant l'entêtement  du régime  de Tshilombo qui réfute tout dialogue sérieux , ils ont compris que  la violence est le seul langage utile dans son vocabulaire.  C'est donc  lui  le responsable de cette guerre   quand il continue à chercher à  prolonger son règne  en utilisant  abusivement les recettes de l'Etat , soit  des milliers de dollars dont une partie est détournée avec sa clique d'aventuriers. Aussi , il  engage des mercenaires ,  achète des drônes et d'autres armements inutiles et  finance avec malice  des jeunes civils dévoyés  dits wazalendo pour attaquer leurs positions  et semer la terreur auprès des populations qui ont  à peine retrouvé  un peu de  paix dans les zones libérées par l'AFC/M23.

   Quant au   Travail , c’est d’une évidence pour tout humain que c’est le travail qui le fait vivre. Mais cela a t-il été suivi par les politiciens? A notre avis , ils ont plutôt dévoyé les populations par leur exemple de mauvaise gouvernance. Voilà où se retrouve par ricochet la justice ,  « fille  stérile »  de cette devise prise depuis ce 30 juin 1960 ! Or Patrice Lumumba écrivait dans sa dernière lettre à son épouse Pauline Opango : « sans justice il n’y a pas de dignité !  »  

Mais en dépit de tout , force nous est de constater que  comme le larron crée l’occasion, notre propre inconscience et notre égoïsme irresponsable  ont été  le terreau favorable   à  la crise   présente où nous sommes empêtrés  depuis des décennies. Ne  nous étonnons donc pas  que  d’autres petits  pays comme le Burkina Faso avec Ibrahim Traoré,un jeune chef d’ Etat ,  nous fassent   la leçon par une gestion courageuse et transparente  dans des temps difficiles. Les mêmes causes conduisent souvent aux mêmes effets. Toutes les guerres ne sont en fait que des guerres de prédation. Aussi, comprenons-le bien et  arrêtons la malversation et la gabégie financière en relevant enfin le défi de l’histoire selon l’idéal de notre héros national  Patrice Lumumba. Lui qui avait très tôt compris que notre force résidait dans l’unité. Aussi ses mots  dans son discours du 30 juin 1960 où il  lançait fièrement ce défi: « Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrque tout entière »  

 Ces paroles résonnent encore si forts qu’on devrait enseigner dans les écoles ce discours programme qui a tracé tout le canevas particuler de notre développement. 

 Nous n’allons pas refaire l’histoire  si nous voulons aller de l’avant et  atteindre nos objectifs majeurs . Persévérer dans l’erreur ne nous mènerait qu’à la chute. L’histoire nous regarde. Nous  sommes donc tous appelés , nationaux comme étrangers à unir nos forces et à  utiliser notre diversité culturelle pour concrétiser ce projet « faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrque tout entière »  et ainsi   honorer  la devise de ce pays: Paix-Justice -Travail.   

  

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