La précarité économique et la dégradation des conditions de vie obligent les plus jeunes à abandonner leurs études et à recourir à des activités dangereuses pour subvenir à leurs besoins.

Interrogé par un reporter du groupe lessentielrdc.com, un jeune habitant de Nyakavogo, dans la commune de Bagira, a partagé son expérience déchirante. Contraint d’abandonner l’école faute de moyens financiers, il explique : « Je fais le lavage des véhicules, car mes frais de scolarisation n’ont pas été réglés. Mes dossiers ont même été confisqués à cause d'une dette. » 

Cette situation difficile le pousse à travailler dans la rue, où il réussit à gagner environ 15 000 FC par soir en lavant plusieurs voitures, une somme qu'il remet à sa mère pour subvenir aux besoins de la famille.

Malheureusement, cette pratique n’est pas sans conséquences. Dans une interview avec Prince Centwali, vice-président de la société civile noyau communal de Bagira, il souligne l’urgence de la situation : « De nombreux enfants trouvent la mort ou tombent gravement malades à cause des conditions de travail pénibles. » 

Il ajoute que l’exposition à des dangers tels que le vagabondage, la consommation de drogues et les abus sexuels est une réalité à laquelle ces enfants font face. Selon lui, la responsabilité incombe également aux parents de protéger leurs enfants.

Prince Centwali appelle les autorités congolaises à agir pour protéger ces enfants vulnérables, notamment contre les intempéries, l’exploitation économique, l’enrôlement dans l’armée et les travaux dangereux. Il insiste sur le fait que le gouvernement congolais et les ONG responsables de la protection de l'enfance doivent prendre des mesures pour aider ces jeunes à revenir à l'école, car leur éducation est primordiale pour un avenir meilleur.

Il est essentiel de rappeler que les enfants représentent l’avenir d’une nation. Il est donc impératif de lutter contre cette exploitation et de leur offrir un environnement propice à leur développement.

Par Christian Mufungizi