Edition du samedi 14 juin 2025
Depuis 2019, la RDC est dirigée par une classe politique qui, plutôt que de répondre aux aspirations profondes de son peuple, s’illustre par des spectacles pitoyables de querelles verbales, d’invectives médiatiques et de règlements de comptes publics d’un autre âge. Les réseaux sociaux et les plateaux télévisés sont devenus des arènes d’insultes où les leaders censés incarner l’exemplarité se livrent à des pugilats linguistiques déshonorants. Il ne s’agit plus de confrontation d’idées, mais d’un retour à l’école primaire de l’insulte : moqueries sur l’apparence physique, attaques personnelles, insinuations mesquines, comme si la République était devenue une cour de récréation sans maître.
Cette pathologie verbale chronique trahit une chose : l’incapacité structurelle et intellectuelle d’une élite politique à produire des réponses concrètes aux défis réels du pays. L’insulte devient alors leur ultime refuge, une manière de masquer le vide abyssal de leur action. Plutôt que de faire un bilan honnête de leur gouvernance, ils préfèrent dévier l’attention par la diversion tribale, le discours de congolité instrumentalisée, le clientélisme décomplexé et la glorification de leurs médiocres performances. Dans cette cacophonie, la notion même de "servir le peuple" a été piétinée, remplacée par le culte du pouvoir pour le pouvoir, comme si la RDC était la propriété privée de quelques privilégiés aux allures monarchiques.
Le pays croule sous les crises : insécurité chronique à l’Est, pauvreté endémique, chômage massif, corruption érigée en modèle de réussite sociale, et ce silence complice du ministère public face aux dérives verbales en dit long sur la faillite morale de l’État. Ceux qui détiennent le pouvoir depuis 2019 ont échoué : ni cap, ni vision, ni rigueur. À la place, des bavardages stériles, des campagnes de communication creuses et des promesses recyclées comme un disque rayé. Pire, ils prennent en otage l’avenir de millions de Congolais comme le fit jadis Léopold II avec son Congo personnel. À ce rythme, c’est l’histoire elle-même qui se chargera de les balayer.
Il est temps que ça cesse. Trêve de cette mascarade politicienne, de cette infantilisation du peuple, de cette prise d’otage de la République par une élite dégénérée! La nation ne se construit pas à coups de buzz et de meetings creux, mais avec des idées, de la décence et des actes. Ceux qui n’ont plus rien à offrir que leur logorrhée honteuse doivent dégager . Avant que le réveil populaire ou le verdict de l’histoire ne vienne les expulser avec la violence du mépris qu’ils inspirent désormais.
Par la rédaction
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